Reconversion : se former gratuitement avec les Transco

Le nouveau dispositif « Transitions collectives », ou Transco, simplifie la démarche de reconversion de certains salariés. Il a pour but de favoriser la mobilité professionnelle des Français, en particulier entre les différents secteurs en tension. La rémunération est sécurisée et les salariés bénéficient d’une formation certifiante ou d’une validation d’acquis leur permettant de changer de métier.

« Transitions collectives » : le parcours qui simplifie la reconversion

Le nouveau dispositif du gouvernement « Transitions collectives » facilite le projet de reconversion pour tout salarié grâce à une formation financée en partie ou totalement par l’État.

Dans tous les cas, le salarié n’a rien à débourser. Son statut et son emploi sont conservés dans son entreprise, de même que sa rémunération. Pour pouvoir bénéficier de cet outil, il doit porter un projet de reconversion vers un secteur porteur ou vers un métier d’avenir.

Les « Transco » (« Transitions collectives ») simplifient la démarche de reconversion des salariés dont l’emploi est fragile. Ils peuvent ainsi se former gratuitement et facilement, sans passer par une période de chômage. Le but est de redynamiser les secteurs qui peinent à recruter selon les régions, mais aussi d’encourager les métiers d’avenir.

L’État a investi 500 millions d’euros dans ce dispositif. Ils rejoignent les 900 millions d’euros déjà mobilisés pour le projet France Relance sur la reconversion des salariés.

L’État finance une partie ou la totalité de la formation

En fonction du nombre de salariés de l’entreprise, l’État prend en charge le financement total ou partiel du projet de reconversion, dont la formation professionnelle.

• Pour les entreprises de moins de 300 salariés : l’État prend en charge 100 % des coûts de formation
• Pour les entreprises de 300 à 1 000 salariés : l’État prend en charge 75 % et l’entreprise 25 %
• Pour les entreprises de plus de 1 000 salariés : l’État prend en charge 40 % et l’entreprise 60 %

Comment bénéficier du parcours Transco ?

Pour que les salariés puissent bénéficier de ce nouveau parcours de reconversion, l’entreprise doit d’abord identifier ses emplois fragiles ou menacés. Pour cela, elle négocie un accord de type GEPP (Gestion des emplois et des parcours professionnels) téléchargeable sur le site du gouvernement.

Une fois cet accord passé, l’entreprise fait une demande de prise en charge de Transitions collectives pour ses salariés. L’Association Transition Pro (ATpro) de la région, gérée par les partenaires sociaux, a ensuite la charge de la validation du dossier.

Une fois la validation obtenue, le salarié volontaire peut enfin profiter de sa formation gratuite et changer de métier. Il bénéficie d’un conseiller en évolution professionnelle qui l’accompagne tout au long de son projet de reconversion.

Pour disposer de la formation professionnelle ou de la validation d’acquis financée par les Transco, le salarié doit impérativement :

  • travailler dans l’entreprise depuis au moins 2 ans (24 mois) ;
  • avoir un projet de reconversion professionnelle vers un métier d’avenir ou un secteur en tension (dont la liste dépendra de chaque région).

Selon les partenaires sociaux, près de 300 000 salariés français pourraient bénéficier de ce dispositif.

Changer de métier grâce à la formation professionnelle

À l’issue de sa formation, le salarié bénéficiaire des Transco réintègre automatiquement son emploi, ou un poste équivalent, dans l’entreprise. C’est ensuite à lui de décider s’il souhaite rester ou changer de métier pour aller vers le secteur professionnel lié à son projet de reconversion.

Des plateformes de mise en relation sont accessibles pour que les entreprises qui ont un salarié en transition professionnelle et les entreprises qui cherchent à recruter communiquent.

L’objectif final des Transitions collectives est de favoriser la mobilité professionnelle tout en permettant aux salariés dont l’emploi est menacé de se former à un métier d’avenir. Ce dispositif entre dans le cadre du plan de relance de l’économie.

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